LES TRIBULATIONS DE FRANCIS

Née dans la tête de quelques amis, l’idée date d’un lustre. Faire mémoire, par un livre, d’une vie totalement dévolue à la cause du cheval et du sport équestre, et vouée à l’instruction des cavalières et cavaliers. Rejoindre Francis au bord d’un terrain de concours ou s’asseoir en face de lui à la cantine, c’est s’exposer à du discours. Toi qui es pressé, passe tout droit, ne t’arrête pas. De la passion, de la technique, de l’humour, de la rouspétance aussi. Et cette foi dans le potentiel d’un cheval auquel d’autres n’ont pas voulu croire. Cet engagement pour le rejeton en bottes, pantalon blanc et veste noire qui porte les espoirs d’une famille nouvellement contaminée par la passion de l’entraîneur. Si l’on prend le temps et qu’on prête l’oreille, ce sont des pans d’histoire de l’équitation genevoise que Francis peut dérouler, lui qui en a été acteur. Truculence, embonpoint, générosité, foisonnement de projets, talent, excès… J’aime à le présenter comme le Depardieu du monde équestre genevois. Et Francis de répondre aussitôt : « D’accord, mais sans le porte-monnaie ! » Et d’éclater de rire.

Une journaliste s’étant découragée devant l’ampleur de la tâche, je me suis frotté à ce challenge et j’ai mis mon petit doigt dans l’engrenage. Cette mécanique nous a conduits, au fil de trois années de rencontres régulières, à proposer un texte et des photographies. Nous n’aurions pas poursuivi cette longue aventure sans les encouragements et les critiques constructives qui nous ont poussés à continuer l’aventure jusqu’au bout. Le soutien d’Alban Poudret, éminent journaliste spécialiste du cheval nous a beaucoup touché aussi.

Aux lecteurs, maintenant, d’emporter avec eux ce témoignage inspiré par une passion commune et par une longue amitié.

Yves Beyeler, médecin de famille à la retraite, cavalier amateur qui se donnait du mal… et en avait, propriétaire heureux de bons chevaux que d’autres que lui ont su mettre en valeur.

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