BALZAC. LE ROMAN DE L'AUTORITE

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De nombreuses études se sont attachées à lire Balzac à l'aune de ses silences et des ses failles. Pourtant, de texte en texte, c'est bien sous le signe de l'autorité qu'il se place, et la posture autorisée qu'il adopte reconfigure son propre style romanesque. Le signe le plus criant de cette redéfinition du genre est l'omniprésence d'un discours auctorial chargé de le doter d'une légitimité nouvelle. Qui parle dans La Comédie humaine ? Comment caractériser ce discours qui offre au lecteur de l'éclairer sur le monde ? Au carrefour entre autorité, discours et idéologie, l'enjeu de cette étude est avant tout poétique. On y voit comment le roman intègre, au risque de se disloquer, un discours qui finalement le construit, fabriquant au sein du récit une autorité qu'il recycle à son service. On y cherche les raisons d'un tel fonctionnement, dont Balzac n'abuse pas au point de verrouiller le sens, mais qu'il nuance de sérieux et d'ironie jusqu'à en faire l'instrument privilégié d'une nouvelle intelligibilité du réel.

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