DU DIAMANT AU TABAC, UNE PREMIÈRE INDUSTRIALISATION SUISSE AU BRÉSIL (1736-1964)

DORIOT GALOFARO SYLVIE


De Neuchâtel à Marseille, Londres, Lisbonne, Salvador, Rio de Janeiro et Recife, des familles neuchâteloises, en particulier les Meuron, Pury, Pourtalès et Borel ont participé à une première industrialisation suisse au Brésil, où ils ont immigré au  XIXe siècle et implanté des maisons de commerce et des  manufactures. Notre recherche concerne en particulier la fabrique impériale de tabac râpé « Arêa Preta » (1817-1929), fondée par  Auguste-Frédéric de Meuron à Salvador de Bahia vers 1817. Cette fabrique est aujourd’hui le Musée d’art moderne à Salvador. En  1832, une seconde fabrique est créée à Rio, à Andarahy Pequeno, aujourd’hui le quartier de Tijuca. James-Ferdinand de Pury, neveu d’Auguste-Frédéric de Meuron, reprendra la fabrique, dirigée en  son absence par Samuel Benjamin Dapples, de Lausanne, puis  par Frédéric-Édouard et Charles-Louis-Antoine Borel, de  Neuchâtel. Mais le modèle de tous ces «entrepreneurs» neuchâtelois est David de Pury, le premier à  avoir ouvert des relations commerciales avec le Brésil au travers  du diamant et du bois brésilien — David Purry, devenu baron de  Pury, avec sa raison sociale Purry Mellish et Devisme. Une fois la  manufacture de tabac démontée vers 1929, le lieu a pris le nom  de ses derniers propriétaires, aujourd’hui la comunidade do Borel  ou Morro do Borel à Rio de Janeiro, une colline urbanisée d’un  quartier pauvre, habité par 35 000 habitants.

Sylvie Doriot Galofaro est historienne de l’art, historienne et ethnologue indépendante après avoir travaillé durant vingt-neuf  ans comme enseignante au Cycle d’orientation de Crans-Montana  et actuellement présidente de l’Université populaire dans ce  même Centre scolaire. En 2006, elle fonde sa petite entreprise  Art-Ethnovoyages.ch pour divulguer ses visites guidées, ses publications et voyages culturels. Parallèlement à son métier,  elle commence une thèse de doctorat en 2008, sous la direction  du professeur Philippe Kaenel à l’Université de Lausanne,  soutenue en 2015 et publiée en 2017, Une histoire culturelle de  Crans-Montana (1896-2016). Paysages, arts visuels, architecture, littérature et cinéma en Valais (Neuchâtel, éditions Alphil), commencée vingt ans après avoir défendu son mémoire  en ethnologie sur les Écoles de samba à Rio et le Centenaire de  l’Abolition de l’esclavage (1988). Aujourd’hui, présidente de  l’association AEA Art-Ethno-Archi qu’elle a créée en 2021 pour  mettre en valeur le patrimoine photographique relatif aux publications de ses livres et de sa thèse, entre autres. Avec  cette nouvelle recherche sur le Brésil, elle renoue avec son objet  d’étude comme étudiante à l’Institut d’ethnologie et au Musée  d’ethnographie de Neuchâtel. 




38.00 CHF

Fiche technique

Format15,5 X 23,5 CM
Nombre de volume1
Nombre de pages376
Type de reliureBROCHÉ
Date de publication05/03/2024
Lieu d'éditionGENÈVE
ISBN9782832112946
EAN139782832112946

Revue de presse