Le troisième et dernier volume des correspondances de Guy de Pourtalès couvre les dix dernières années de sa vie, de 1930 à 1941. Tragiques années trente, avec l’inexorable avancée du nazisme et du bolchevisme et leurs conséquences européennes. Ces événements culminent, pour Pourtalès, avec la perte de son fils Raymond, le 28 mai 1940, mort pour le pays d’élection de son père.
Paradoxalement, ces années sombres voient l’œuvre de l’écrivain s’accomplir dans toutes ses implications non seulement littéraires, mais éthiques, esthétiques et spirituelles. Les grands dialogues avec Bloch, Burckhardt, Zweig, Louis Jouvet, la présence dans la correspondance de Proust ou de Rilke accompagnent l’élaboration des œuvres. Du voyage au pays khmer, Nous à qui rien n’appartient (1931), à Wagner, histoire d’un artiste (1932), puis de La Pêche miraculeuse (1937) à Berlioz et l’ Europe romantique (1939), l’œuvre de Pourtalès va s’élargissant, se complexifiant, synthétisant tout un siècle qu’il nomme « l’Europe romantique » et dont il vit le déclin. Ainsi, dans ses deux derniers grands textes s’accomplissent toutes les intuitions qui l’ont conduit à vivre et écrire en traversant l’Europe, selon un ordre musical plutôt que chronologique.
L’écrivain achève son ample cycle romantique par des contes, comme à ses débuts : retour à la fois douloureux et assumé à l’enfance. Le conteur se laisse alors habiter par des présences pleines d’humanité et de sagesse qui vont, non sans mélancolie, vers un long silence inconnu, comme l’est celui dont sortent les enfants.
Date de disponibilité :
Format | 16 X 23,5 CM |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 1004 |
Type de reliure | BROCHÉ COUSU |
Date de publication | 01/09/2014 |
Lieu d'édition | GENÈVE |
ISBN | 9782051026314 |
EAN13 | 9782051026314 |